Cuumon
Retraité
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Date d'inscription : 02/11/2010
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Humeur : taciturne
 | Sujet: Le retour tant attendu  Ven 5 Nov - 13:59 | |
| Vandanor 5 NovamaireJ'ai retrouvé l'ambiance chaleureuse des contrées d'Amakna. Je ne sais par quel enchantement je suis à nouveau en vie. "En vie" drôle d'expression pour un adepte de sram... Disons que je suis dans un état second à cheval entre vie et trépas, mais je suis là et c'est le principal. J'ai la ferme conviction que ma volonté de mourir a été assouvie, je voulais la sauver mais je ne sais encore si j'ai réussi. Je l'espère du plus profond de mon âme.
J'ai traversé Frigost dans le sens inverse. Je me suis perdu au berceau d'Alma. Nombres d'aventuriers ont dû y périr également à en juger par ces centaines de crânes juchant le sol. L'image en est presque majestueuse, captivante. Je décidai donc de me reposer ici et d'y établir mon campement afin de reprendre un peu mon souffle. Il est certain qu'une autre personne, à ma place, aurait trouvé cela malsain, personnellement je m'y sentais bien. L'atmosphère y était calme, silencieuse, reposante. Dans le froid et le le souffle du vent monotone, une mélopée m'envahissait :
- Citation :
- Grand fier et valeureux
Téméraire et fort sram
Perdu au fond des cieux,
Pour l'amour de sa dame
Toi qui lit ces lignes
Par ta volonté, tu le délivreras
Quand du haut de ton être, digne,
Cette formule trois fois tu répèteras
D'où venait elle....
Le lendemain matin je fus réveillé par un bruit de chaîne frottant la terre et raclant les pierres. J'observais autour de moi mais ne voyais rien. Je décidai donc de continuer ma route sans y prêter attention. A peine quelques pas plus loin, je fus surpris par une dizaine de créatures pour le moins étranges. J'armais mes dagues et aiguisait ma vue afin de me défendre d'une éventuelle attaque. Ce qui ne manqua pas de se produire. Cet sorte de fantôme trainant sa lame comme on traine un boulet, se jeta sur moi. J'eus juste le temps d'esquiver le coup et de lui planter une dague en plein coeur.... en vain. Son corps semblait translucide, mes lames n'étaient, pour lui, qu'estocades. Devant le danger de la situation, je pris le parti de fuir. L'invisibilité se révéla pour moi être le meilleur moyen, ah ! quelle merveilleuse alliée que cette technique que j'ai acquise après nombres d'entrainements. J'arrivais enfin dans la forêt des Pin Perdus. Ouf! Je respire, enfin tranquille. Ici personne ne m'incommodera. Les mansots et les boufmouths ne sont pas agressifs et quand bien même, ils s'avèrent inoffensifs.
Après avoir traversé le désert gelé, j'arrive au bourg de Frigost. Tout de suite, le souvenir de notre maison, à ma belle crate et moi, me revient. Instinctivement je laisse mes pieds me guider jusqu'à la batisse. Après avoir tapé le code pour rentrer, je file à l'étage espérant y trouver ma dulcinée. Rien...La déception et la peine m'envahissent. Je reste un instant devant la cheminée de la chambre, las et pensif. C'est alors que je m'aperçois que la braise est encore chaude. Quelqu'un est venu ici récemment c'est certain. Mon sang ne fait qu'un tour. Elle est en vie! Et si elle ne l'est plus je n'aurais de cesse de fouiller le moindre recoin du monde afin de m'en assurer.
Grand fier et valeureux
Téméraire et fort sram
Perdu au fond des cieux,
Pour l'amour de sa dame
Toi qui lit ces lignes
Par ta volonté, tu le délivreras
Quand du haut de ton être, digne,
Cette formule trois fois tu répèteras
Cette litanie m'obsède...
Je prend le premier bateau pour Amakna. J'arrive sur les rivages des Landes de Sidimottes. Mon corps n'est plus maître, mon cerveau est lavé par l'erreintement. Je marche, je marche, dos courbé, dos cassé, dos voûté. Je marche en ligne droite, en ligne oblique. Je ne sais pas ou je vais mais j'y vais. Je me souviens maintenant, elle travaillait en tant que serveuse dans un restaurant au château du Roi Allister. Je veux y aller mais mes pas se dirige vers Astrub la neutre. Pourquoi? Je n'y suis pas allé depuis un siècle.
Grand fier et valeureux
Téméraire et fort sram
Perdu au fond des cieux,
Pour l'amour de sa dame
Toi qui lit ces lignes
Par ta volonté, tu le délivreras
Quand du haut de ton être, digne,
Cette formule trois fois tu répèteras
Plus je me rapproche et plus ces vers tambourinent mon crâne. Ils en deviennent infernaux. Ils sifflent dans ma tête, ils résonnent comme le bruit de milliers de Mulous partant en chasse. J'ai mal, je tombe. Usé, épuisé par l'effot, mon corps se meut tout de même jusqu'à une maison qui, je le saurais apr la suite, était la maison des Erian Tierce.
Grand fier et valeureux
Téméraire et fort sram
Perdu au fond des cieux,
Pour l'amour de sa dame
Toi qui lit ces lignes
Par ta volonté, tu le délivreras
Quand du haut de ton être, digne,
Cette formule trois fois tu répèteras
Arrrrrrrrrrg cette litanie est au paroxisme de l'insupportable, encore plus forte. Lorsqu'une osa me retrouva sur le pas de la porte, la litanie incessante cessa. J'étais venu ici, chez des mercenaires de manière inconsciente. Je leur jurais fidélité, là était, de toute façon mon plus grand rêve. Ils m'acceptèrent avec gentillesse et élégance. Maintenant, la retrouver est ma priorité. Y arriverais-je?
Extrait des mémoires personnelles de Cuumon | |
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